Thursday, November 20, 2008

III - A bâtons rompus avec le Hajj.














Assis sur mon banc favori face à la mer d’Aïn el Mraïsseh après une séance de jogging épuisante, je me laissais bercer par la torpeur délicieuse de la récupération physique après l’effort, tout en savourant les doux ultras violets du soleil de Février et la revigorante caféine d’un espresso bien corsé.

A la question : - Crois-tu que Rafic Hariri (qu’Allah ait son âme), approuve de ce qui se passe actuellement au Liban ? Que me posa Hajj Abou Ragheb mon cafetier préféré et néanmoins ami, je pris un malin plaisir a lui répondre qu’en date du 14 février 2005 et très exactement à 12 :55 PM, Rafic Hariri changea définitivement de nature pour se transformer en une sorte d’onde vibratoire qui partit en s’amplifiant à la vitesse de la lumière pour se perdre à jamais dans les profondeurs de l’hyper espace et que donc et par conséquent, il doit à l’heure actuelle s’en foutre sidéralement et extra-galactiquement de toutes ces foutaises.

- (Qu’Allah te pardonne et moi-même pour t’avoir entendu). C’est Ibliss (le mille fois damné) qui te susurres encore des pensées blasphématoires, rétorqua Abou Ragheb, mais laissons Hariri (qu’Allah lui soit miséricordieux) et parlons d’autre chose.

- Depuis une éternité, me dit-il, je déplore la perte de Gamal Abdel Nasser (Mille et une miséricordes Divines soient sur son âme pure). Ça c’était un mec, un vrai, avec une sacrée paire dans le caleçon ; pas comme ces eunuques de dirigeants Musulmans d’aujourd’hui (Damnation soit sur eux) ; mais heureusement qu’Allah (Que sa miséricorde soit louée), nous as dédommagés par la venue de Sayyed Hassan Nasrallah, (qu’Allah le garde et lui accorde victoire sur ses ennemis).

Voulant le taquiner un peu, je lui répondis : - D’accord pour Nasser, il ne se laissait point marcher sur les pieds celui-là, mais je ne comprends pas comment un monument comme Sayyed Hassan se laisse provoquer et railler de la sorte par de minables minus sans réagir alors qu’il aurait pu les écraser tous comme des vils cancrelats qu’ils sont.

- Bien dit l’ami, (qu’Allah t’accorde longue vie), s’exclama le Hajj, enfin tu parles juste (qu’Allah soit loué) !

Ici le Hajj prit le ton du maître s’adressant au néophyte.

- Eh bien saches mon honorable ami (qu’Allah te préserve de tout mal) que l’Imam Ali (qu’Allah honore sa face rayonnante) à écrit dans son livre que les portes de la patience et de la clémence sont au nombre de SEPT et que Sayed Hassan (Dieu le garde) est en train de les épuiser toutes avant que la parole ne revienne à l’épée, (bientôt Inch’Allah).

Evidement je me gardais bien de lui mentionner que je n’ai lu cela nulle part dans le ‘Nahj-El-Balagha’ de l’Imam Ali qui est un de mes livres de chevet favoris, et préférais lui dire :

- En fin de compte et si je t’ai bien compris, Sayyed Hassan est en train de faire comme cet ancien chef militaire qui laissa les Anglais tirer les premiers a Fontenoy.
- Et ensuite ?
- Ensuite il déferla sur eux et les battit à plate couture.
- Ah l’excellent homme (Que le salut d’Allah soit sur lui), et comment se nommait déjà ce brave guerrier ?
- Le Maréchal Maurice de Saxe.

Ici, Abou Ragheb me toisa de sa moue dubitative,

-Drôle de nom pour un Musulman !!!

Ibrahim Tyan.

No comments: